Place au neuf !

Rédigé le 05/01/2024


Avez-vous déjà remarqué ceci : pour laisser la place à quelque chose de nouveau, il faut accepter de se séparer de ce qui est ancien...

En effet, pour mettre une nouvelle montre, il faut enlever l’ancienne ! Pour installer un nouveau canapé dans son salon, il faut donner, vendre ou jeter l’ancien !
Pour aménager dans une nouvelle maison, il faut quitter l’ancienne ! Pour porter de nouveaux habits, il faut retirer les vieux, etc...

Et bien cette loi tout à fait pragmatique existe aussi dans le monde spirituelle et c'est ce que Jésus explique lorsqu'il dit dans Marc 2. 21 « Personne ne coud une pièce d’étoffe neuve sur un vieux vêtement ; sinon, la nouvelle pièce arrache une partie du vieux vêtement et la déchirure s’agrandit encore. 22 Et personne ne verse du vin nouveau dans de vieilles outres ; sinon, le vin fait éclater les outres : le vin est perdu et les outres aussi. Mais non ! Pour le vin nouveau, il faut des outres neuves ! »

Pendant très longtemps je n'avais pas compris pourquoi Jésus disait ceci alors qu'on venait de lui demander pourquoi ses disciples ne jeûnaient pas. J'avais l'impression qu'il passait du coq à l'âne, pourtant non ! 

Jésus répond totalement à la question des gens qui étaient venus lui poser cette question :  « Pourquoi les disciples de Jean-Baptiste et ceux des Pharisiens jeûnent-ils, tandis que tes disciples ne le font pas ? »

Cette situation est relatée dans les 3 évangiles synoptiques (Matthieu, Marc et Luc). Ce qui lui donne une importance non négligeable, car quel que soit le public visé par les évangélistes, tous ont eu à coeur de mettre le doigt sur ce qui s’est passé à ce moment-là.

 Je me suis donc questionnée au sujet de ce passage et du jeûne à l’époque de Jésus, puisque c’est à ce sujet que les gens interrogent Jésus. Et j'ai été surprise d'apprendre qu'il n’y avait aucun ordre explicite de jeûner dans la loi que Dieu a donnée à Moïse. Il existait bien une fête annuelle où le peuple devait s’humilier et ne faire aucun travail, ce devait être un jour de repos (Lv 16.29), mais l’ordre de ne pas manger n’y est pas mentionné...
C’est donc la tradition juive, surtout après l’exil, qui a instauré plusieurs journées de jeûne dans l’année en souvenir d’épreuves ou de délivrances par l’Eternel.

Les pharisiens jeûnaient deux jours par semaine (lundi et mercredi) afin de respecter les traditions et manifester leur piété. On se souvient du pharisien dans le temple qui priait en (Luc 18.12) disant : je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus.
Le jeûne était important pour les pharisiens parce qu’ils pouvaient montrer leur dignité à être pharisien. En effet, pour devenir pharisien, les hommes devaient faire leurs preuves ! Parfois pour bien montrer qu’ils jeûnaient, ils exprimaient physiquement leur affliction. Dans la Bible, on lit que ceux qui jeûnaient déchiraient leur manteau, se couvraient de cendre, etc... C’est d’ailleurs pour cela qu’en parlant du jeûne, Jésus a dit en Matthieu 6.16-18 : Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste, comme les hypocrites, qui se rendent le visage tout défait, pour montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. 17Mais quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, 18afin de ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.

C’est donc suivant cette tradition juive que les disciples de Jean-Baptiste et les pharisiens jeûnaient... Par pure tradition et par religiosité !

Les pharisiens étaient tombés sous la coupe de la tradition et de la religion...Ils ne faisaient plus les choses avec sens mais ils les faisaient parce qu’il fallait le faire. Probablement parce que leurs parents le faisaient avant eux. Peut-être parce que tous les hommes et toutes les femmes qui voulaient être considérés comme étant saints et dignes spirituellement à cette époque le faisaient... Avaient-ils conscience que Dieu n’attendait pas cela d’eux ?

En parcourant ce passage, je me suis donc demandée s’il y avait des attitudes ou des pratiques que je fais, moi aussi, par « tradition » ou par « reliogiosité » ?

Est-ce qu’il m’arrive d’agir d’une façon ou d’une autre sans vraiment savoir pourquoi je le fais ? Est-ce que je sers Dieu parce qu’il le faut pour être bien vu dans l’église ? Est-ce que je sers Dieu par amour ou pour me rassurer que je pourrais un peu mériter son amour ? Est-ce que lève les mains par habitude, parce que c’est la pratique courante dans l’église et parce que si je ne le fais pas j’ai peur que les gens pensent que je ne suis pas suffisament attachée à Dieu ? Ou bien parce que c’est ma façon de me centrer sur Dieu ? Est-ce que j’aime les temps de louange parce que j’aime m’éclater sur la musique ? Est-ce que je prie à voix haute pour que les gens sachent que je suis quelqu’un de très très spirituelle ? Ou alors, est-ce que je fais toutes ces choses parce que c’est comme ça que je me sens réellement proche de Dieu ? Parce que c’est ma manière d’être ?

 Je pourrais continuer la liste des choses que nous pouvons, nous aussi, faire par « pure tradition » ou par religiosité...

Mais alors, pourquoi Jésus et les disciples ne jeûnaient pas ? Tout simplement parce qu'ils n’avaient pas de raison d’être affligés ou tristes !

Jésus, l’époux, était avec eux ! Le messie tant attendu était là, le royaume de Dieu était enfin au milieu Dieu ! Le jeûne n’avait aucun sens à ce moment-là parce que Jésus était là ! Il y avait trop de joie et de bonheur pour jeûner ! L’impossibilité du jeûne était liée à la présence de Jésus parmi eux...

  • Sa venue était les prémices de leur rédemption et de la nôtre !!! Quelle joie !!!
  • Le voile allait être déchiré ! La rançon allait être payée une fois pour toute !!!
  • Le manteau de la honte et de la culpabilité allait être enlevé !!!

Réalisons-nous la valeur et la saveur du royaume que Jésus a inauguré ? Avons-nous conscience de sa puissance et du changement que le royaume opère concrètement en nous et au milieu de nous ?

Jésus est venu enlever le vêtement de l’affliction, de la honte et du péché derrière lequel nous nous sommes tous cachés !
Esaïe 61.10 : Je me réjouirai en l’Eternel, Mon âme sera ravie d’allégresse en mon Dieu; Car il m’a revêtu des vêtements du salut, Il m’a couvert du manteau de la délivrance, Comme le fiancé s’orne d’un diadème, Comme la fiancée se pare de ses joyaux.

Jésus a vidé ta garde robe souillée pour te revêtir des vêtements du salut !

Voilà un sujet de réjouissance !

Jésus est au milieu de nous par son esprit et il revient bientôt !!! Il est à la porte !!!
Notre raison de jeûner à présent porte sur le fait que nous voulons hâter son retour !!!

Quittons donc nos vieux habits religieux, nos vieux habits de la honte, de la culpabilité et de l'affliction. Faisons de la place pour le vin nouveau !

Marc 2. 21 « Personne ne coud une pièce d’étoffe neuve sur un vieux vêtement ; sinon, la nouvelle pièce arrache une partie du vieux vêtement et la déchirure s’agrandit encore. 22 Et personne ne verse du vin nouveau dans de vieilles outres ; sinon, le vin fait éclater les outres : le vin est perdu et les outres aussi. Mais non ! Pour le vin nouveau, il faut des outres neuves ! »

Ici, Jésus compare le royaume de Dieu à un morceau de tissu neuf ou à du vin nouveau. Dans le contexte de ce passage, les vieilles outres, dont Jésus parle, correspondent aux institutions juives, aux traditions juives : comme celle du jeûne. Le jeûne était en effet devenu une vieille tradition réalisée par certains sans bonne motivation. Par cette illustration Jésus est clair : la réalité et la puissance du royaume de Dieu ne peuvent être contenues dans de vieilles traditions ou institutions humaines. Elles ne peuvent le supporter... C’est pour cela que Jésus dit que si on met du vin nouveau dans de vieilles outres, le vin fait éclater les outres.

La vie de Dieu, la puissance de Dieu est bien trop grande pour être retenue par des raisonnements humains !


On ne peut pas enfermer la puissance de Dieu, l’évangile, dans des traditions rigides et charnelles.
Jésus l’affirme : Pour le vin nouveau, il faut des outres neuves !

Afin d’entrer dans le « nouveau » du royaume de Dieu nous devons nous séparer de nos vielles habitudes !
Si nous voulons être remplis du vin nouveau, c’est-à-dire de la puissance du royaume de Dieu, nous devons nous séparer de nos vieilles habitudes culturelles et institutionnelles. 

Ne laissons aucune place au légalisme ou à toute religiosité dans nos vie car, non seulement, ils prennent la place à la vie de l’esprit en nous, mais, bien plus, ils endurcissent nos coeurs et nous empêchent de vivre des choses nouvelles avec Dieu !

Pour que la puissance du royaume se manifeste au milieu de nous il faut qu’il soit déversé dans des vases ouverts au changement et vides de tout autre chose !

En venant sur terre et en apportant avec lui le royaume de Dieu, Jésus a ébranlé tous raisonnements humains, la tradition juive et toutes formes de légalisme. Le royaume de Dieu n’est pas de ce monde !Les principes du royaume de Dieu défie toutes les lois terrestres ou humaines ! Le plus petit c’est celui qui est le plus grand dans le royaume de Dieu... L’évangile est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu (1 Corinthiens 1.18)

Dieu a tellement plus à nous donner ! Ces oeuvres sont tellement plus grandes que ce qu’on peut imaginer.

Mais pour que nous puissions être remplis de son vin nouveau, nous devons nous débarasser de nos fausses conceptions, de nos faux raisonnements, de notre légalisme, de notre propre justice.

Pour laisser la place à quelque chose de nouveau, il faut accepter de se séparer de ce qui est ancien...


Qu’y a-t-il dans ton vase à toi ?
Est-il rempli de l’eau stagnante de l’autosatisfaction personnelle ou de l’autosuffisance ?
Est-il rempli de l’eau amère du légalisme et de la propre justice ?
Est-il rempli du caillou de la honte, de la culpabilité et de la peur de ne pas être digne de l’amour de Dieu ?
Est-il rempli des cailloux de la tradition ?

Qu’as-tu besoin d’abandonner aujourd’hui ?
De quoi as-tu besoin de te séparer pour faire la place au vin nouveau de Dieu dans ta vie ?

Si tu as envie d’être remplie de SON VIN NOUVEAU, je t’invite aujourd’hui à vider ton vase, à quitter le manteau de la culpabilité et de la honte, à enlever le vêtement du légalisme et de ta propre justice. Mets de côté la tunique d’une vie parfaite que tu n’arrives pas à atteindre par tes propres forces, abandonne le vêtement amer de toutes tes attentes et déceptions !

Viens tout à nouveau à la croix là où Jésus, lui-même, s’est tenu nu, dépouillé de tous vêtements humains et de tous ses attibuts divins. Par son sacrifice, la loi toute entière a été accomplie t’amenant ainsi à être digne aux yeux de Dieu, non par obéissance à cette loi, mais par grâce !

SÉPARONS-NOUS DE CE QUI EST ANCIEN, ACCEUILLONS le NOUVEAU DE DIEU dans nos vies !
Voici, je fais toutes choses nouvelles (...) ces paroles sont certaines et véritables. (...)Je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif je donnerai de la source de l’eau de la vie, gratuitement. Apocalypse 21.5-6